Le jeûne!
Il y a quelque temps déjà que le travail sur le détachement me paraît important. Dur dur dans la société où nous vivons qui passe son temps à nous rappeler que nous sommes plus ceci ou cela... Bref, tout un programme! J'ai commencé à m'y atteler avec les biens matériels. Trop de choses dans ma maison, je fais le vide! Méthodique, observation des objets qui résistent, des livres qui ne veulent pas partir, des trucs qu'on garde au cas où... Le "cas où" se présente rarement! Mais j'ai toujours comme ça au milieu de mes Converses, une paire de chaussures à talons qui fait de la résistance! Au cas où...
Petit à petit j'avance! Voyant l'avancement et n'ayant peur de rien, ayant compris que tous ces objets avaient un lien avec moi et allaient titiller à leur façon une de mes parts d'ombre bien enfouies, je décide à 40 ans de m'attaquer à un autre type de détachement... Le jeûne!
Bien renseignée sur le sujet et pas du tout dans l'optique de perdre du poids mais plutôt de nettoyer mon organisme et de voir ce qui se cache derrière la nourriture chez moi (vu mon historique de courbe de poids je me doute que c'est du lourd!). Me voilà partie.
Fréquence recommandée pour l'organisme, un jour par semaine. Lequel? Je décide de m'en fier à ma chère lune et je découvre que les jours de dépouillement sont les 11° et 2° jours du cycle lunaire. Mince, le 11° c'est demain! Tu te sens prête? Aller, on peut essayer, de toutes façons, tout est apprentissage! Bonne réflexion de mon mental pour me dédouaner si besoin... Je me prépare, ma bougie pour me rappeler que c'est un acte conscient, tisanes, eau, chicorée... c'est parti! Pas de problèmes le matin, la matinée se passe, pas de sensations de faim. Repas de midi, pique-nique au soleil avec ma grenouille, moi avec mon bol de tisane. Attention à la gourmandise! L'eau à la bouche, mais toujours pas de sensation de faim. Pepito essaye de me jouer des entourloupes... "Mais enfin, pourquoi tu fais ça? Tu vas manquer d'énergie! Et voilà, tu te sens faible! Tu vois, je t'avais prévenu! Encore un de tes trucs spirituels, il n'y a que les yogi perchés sur leur montagnes qui font ça!..." La petite me lance des défis, "Maman, je t'offre une sucette avec mon coeur!" "Merci mon coeur, je la mangerai demain!". Bref, jusque là, rien d'alarmant et surtout pas de sensation de faim! Prochaine étape, le goûter. Toujours pas de faim apparente. Et pourtant le sucre me chatouille. A la moindre contrariété, mon réflexe est de me plonger dans le sucre: un carré de chocolat, ou une tablette selon l'état! Et aujourd'hui pas droit à la douceur extérieure! Il faut la trouver à l'intérieur! Mais où se cache-t-elle? Oh! Soudainement mon estomac se réveille, commence à grogner! J'ai faim! Hurlement du loup! Mental braqué sur la question en fait son affaire! Impossible de sortir de la cuisine! Tout à l'air apétissant!
NON! Tu as dit que tu tiendrai la journée... Oui mais c'est mon premier essai... Il faut être tolérant avec soi! Mais tu vas pas craquer maintenant!!! Suite à une longue négociation, mon corps, mon mental et mon esprit trouvent un accord... Je vais dîner mais quelque chose de frugale. Ca plait aux trois, parfait! La paix est revenue! Je m'offre une pomme de terre, un poireau, une carotte et une échalotte à l'eau!
Vous n'imaginez pas la saveur de ces quatre légumes... Un véritable délice! Je ne suis pas prête de l'oublier!!!! Expérience incroyable! Prochain épisode, mardi prochain!
Pour l'instant, j'en conclu que comme toute chose matérielle la nourriture est sujette au fameux tryptique : Biologique, physique (J'ai faim). Emotionelle (le sucre c'est comme un calin). Mentale et culturelle (Pepito, on mange trois fois par jour...).
Intéressant, intuitivement on le sait! Oui mais l'expérimenter par le corps c'est le vivre dans sa chaire!
Bonne journée!
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